Size A A A

Histoire d'une fille qui n'en est pas un

Je m'attendais à de la surprise quand je lui annonçais que je ne me sentais pas vraiment un garçon. Que je n'allais pas bien. Au lieu d'une légitime péroraison du genre « mais, non tu te fais des idées, tu est un garçon c'est une impression etc. »

Ma mère me prit les mains et les yeux pleins de larmes me fit un baiser sur le front. J'ai compris à ce moment là qu'elle savait, mais n'avait pas osé en parler. J'étais à la fois soulagée et en colère que ce sujet n’a pas été soulevé par elle. J'ai éclaté en sanglots en m'excusant de lui faire de la peine, que ce n'était pas ma faute, que c'était comme çà que je sentais les choses. Je n'y pouvais rien. Elle me consola, mais ne réussit pas à me rassurer car elle me fit presque jurer de ne pas en parler à mon père. Il ne comprendrais pas disait-elle, plus tard peut être.

Je m'étais un peu libérée, maintenant ma mère savait et si elle ne me désapprouvait pas elle ne me donnait pas non plus son soutien. Cela faisait un moment que j'y pensais je voulais des cheveux longs, plutôt que l'horrible coupe courte que l'on m'infligeait à chaque fois. J'ai dû batailler pendant plusieurs mois avec mes parents pour enfin arracher l'autorisation de laisser pousser mes cheveux. Ce jour-là ce fut une première victoire et pour moi c'est le premier pas pour devenir ce que je suis aujourd'hui.

Sur le plan de la sexualité, je m'abreuvais sur internet de photos et de vidéos pornos. Je regardais tout, mais ce qui me donnais des frissons je m'en rendais de plus en plus compte c’étaient bien les garçons.

Quand je faisais des rêves érotiques c'était toujours avec des beaux jeunes hommes que j'étais, jamais avec des filles. Je reluquais aussi les transsexuelles, je me sentais proche de ces superbes filles avec leur sexe d'homme. Je n'avais pas de désirs pour elles, mais je me mettais facilement à leur place, je les enviais.

Naturellement je ne restais pas inactive et je ne compte plus le nombre de fois où j'ai joui dans un mouchoir en papier devant mon écran.
Au point que ma mère s'en rendit compte et me fit comprendre qu’elle ne s'offusquait pas de ce que je faisais mais que c'était à moi de vider ma corbeille à papier. J'étais honteuse à tel point que pendant plusieurs semaines je cessais toute activité. Mais j'étais vite rattrapée par mes rêves nocturnes qui se soldaient par des réveils collants.

Comments (0)
Last commented videos / Trending video comments / Most commented videos
Advertisment